Le sort des Kurdes d'Irak inquiète les organisations humanitaires
Depuis une semaine, Ankara a retiré d'Irak une part de ses troupes. Dohouk (Irak du Nord), correspondance Ous les soldats turcs doivent se retirer le plus vite possible», lance Fadil Mirani, membre du bureau politique du Parti démocratique du Kurdistan d'Irak (PDKI). «Peshmerga» (combattant kurde) ou simple paysan, responsables locaux du Parti démocratique du Kurdistan de Massoud Barzani (PDKI) ou représentant d'organisation humanitaire, tous martèlent ce même constat. Un mois après le début de l'opération Acier au nord de l'Irak contre les bases arrière des rebelles kurdes turcs du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, en guerre depuis onze ans contre la République turque), la colère des Kurdes d'Irak à l'encontre des soldats turcs devient de plus en plus palpable, même si les autorités d'Ankara ont commencé depuis une semaine à retirer une partie de leurs 35.000 hommes.
«Les incidents, voire les affrontements entre nos concitoyens et les soldats turcs risquent de se multiplier», affirme le gouverneur de Dohouk, Abdul Aziz Tayyep, faisant le bilan des trois premières semaines de l'intervention: «24 civils morts, 8 portés disparus, 51 villages ou hameaux dépeuplés, 15.300 civils déplacés, 31 maisons bombardées et complètement détruites.» Les autorités militaires turques à Zakho constestent ces données. «Nous n'avons pas l'intention de combattre les civils kurdes à Zakho. Mais il se peut qu'il y ait eu des e