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Libération

Les partis italiens suspendus à un triple vote

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publié le 24 avril 1995 à 2h46

Le scrutin local de dimanche est un test avant d'éventuelles

législatives anticipées.

Rome, de notre correspondant Près de 43 millions d'Italiens étaient invités ce dimanche aux urnes, à la fois pour des cantonales, des municipales et des régionales partielles. Il s'agit du premier scrutin depuis l'effondrement des anciens partis rongés par la corruption; il devrait renouveler en profondeur le personnel politique des collectivités locales, lui aussi tombé dans les filets de la magistrature.

Cependant, la campagne électorale n'a presque jamais tourné autour des problèmes des villes ou des régions, les états- majors des partis étant davantage obsédés par les élections législatives anticipées prévues depuis qu'un gouvernement de techniciens dirigé par Lamberto Dini a remplacé Silvio Berlusconi.

Depuis sa démission en décembre dernier, Silvio Berlusconi rêve seulement d'une revanche immédiate. Au contraire, le pôle progressiste, notamment le PDS de Masimo d'Alema (ancien PCI), a jusqu'ici tout mis en oeuvre pour retarder le plus possible cette échéance. Ce scrutin régional devrait servir de test grandeur nature et indiquer le véritable rapport de force entre la droite et la gauche.

Les derniers sondages avant la campagne semblaient confirmer que Forza Italia, l'organisation créée par Berlusconi, demeure le premier parti transalpin avec un score compris entre 28% et 30% des voix. Le PDS serait autour de 20%. Quant à l'Alliance nationale (néofasciste) de Gianfranco Fini, elle gardera