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Libération

Douche électorale pour Berlusconi

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publié le 25 avril 1995 à 2h44

La tendance électorale s'est inversée lors des scrutins de dimanche.

Rome, de notre correspondant Le premier tour des élections régionales, cantonales et municipales partielles, qui s'est tenu dimanche en Italie, pourrait avoir des conséquences politiques importantes et enregistrer une véritable inversion de tendance dans l'électorat transalpin. Sur la base des premiers résultats encore provisoires, le PDS, l'un des deux partis issus de l'ancien PCI, pourrait devenir pour la première fois dans l'histoire du pays le premier parti avec 25% des voix, tandis que Rifondazione comunista ferait le très bon score de 8,6%. C'est au contraire une douche froide pour Berlusconi, dont le mouvement Forza Italia resterait stable à 23%. Son allié de droite Gianfranco Fini, leader d'Alliance nationale, n'atteindrait pas 15%, loin des 18% sur lesquels il tablait. La Ligue du Nord, dont on prévoyait la disparition, sauverait les meubles avec 7%.

Le conditionnel restait hier de rigueur car, s'il y a bien eu des perdants, ce sont les instituts de sondages. Jamais les écarts n'ont été aussi importants entre les sondages à la sortie des urnes du dimanche soir et les projections faites lundi sur la base des premiers résultats officiels.

Ce scrutin était particulièrement complexe car on a voté trois élections différentes avec trois lois électorales différentes. Dans le seul Piémont, 8 à 9% des bulletins auraient ainsi été annulés à cause d'erreurs des électeurs. Résultat: les présidences de quatre régi