Les partis nés du PCI ont remporté les élections locales.
Rome de notre correspondant L'Italie s'est réveillée à gauche, en ce 25 avril, jour du cinquantenaire de la Libération. L'ampleur de la victoire des partis de centre-gauche aux élections régionales, cantonales et municipales partielles de dimanche concernant près de 43 millions d'électeurs s'est dessinée avec beaucoup de retard, mais sans ambiguïté. Neuf régions, dix-neuf départements et dix villes importantes ont été conquis par le centre-gauche contre seulement six régions et deux départements gagnés par ses adversaires de droite. Avec 24,9% des voix, le PDS, l'un des deux partis nés du PCI qui fut le plus grand parti communiste d'Europe occidentale devance de plus de deux points Forza Italia, le mouvement de Silvio Berlusconi et s'impose comme le premier parti du pays. L'autre tronçon du défunt PCI, les orthodoxes de Rifondazione comunista, obtient 8,4% des voix. «Ce vote exprime une forte demande de socialisme et la gauche historique atteint des niveaux que même l'ancien PCI n'avais jamais atteint», a déclaré l'ancien président de la République Francesco Cossiga.
La vague conservatrice qui avait permis à Forza Italia, machine politique inventée de toutes pièces par les publicitaires, de devenir le premier parti italien et à son créateur Silvio Berlusconi de s'imposer comme un leader incontournable, semble s'arrêter. Depuis sa démission de la présidence du Conseil aprés la «trahison» de la Ligue du Nord d'Umberto B