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«8 mai 1945, une victoire de l'Europe». A Berlin, François Mitterrand a célébré hier l'amitié franco-allemande.

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publié le 9 mai 1995 à 5h13

«8 mai 1945, une victoire de l'Europe»

A Berlin, François Mitterrand a célébré hier l'amitié franco-allemande.

A côté de ceux des Alliés, le drapeau allemand flottait hier sous l'Arc de triomphe pour les cérémonies célébrant la victoire de mai 1945, et le chancelier Kohl, grand absent de la commémoration du débarquement de Normandie, était cette fois présent. Vainqueurs et vaincus ont commémoré ensemble le cinquantième anniversaire de la capitulation nazie. Des cérémonies qui ressemblaient à un marathon puisque François Mitterrand et les autres personnalités ­dont le vice-président des États-Unis Al Gore, les Premiers ministres russe Viktor Tchernomyrdine et britannique John Major­ se sont envolés ensuite pour Berlin, où les cérémonies avaient lieu en fin d'après-midi. Elles doivent prendre fin aujourd'hui à Moscou, mais ni Mitterrand ni Kohl n'assisteront au défilé, en signe de réprobation de l'intervention en Tchétchénie.

A Paris, plus de 80 chefs d'État, chefs de gouvernement et personnalités étrangères avaient été invités à suivre le défilé. A Berlin, pour la première fois de son histoire, l'Allemagne a donné un vrai relief au cinquantième anniversaire de sa défaite. A 17h45 hier, toutes les cloches se sont mises à sonner à la mémoire des victimes du nazisme.

Pour le président allemand Roman Herzog, le rendez-vous était difficile: en 1985, son prédécesseur Richard von Weizsäcker avait fait date en rappelant les responsabilités des Allemands dans les crimes nazis et imposant