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Importante victoire électorale pour le centre gauche en Italie

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publié le 9 mai 1995 à 5h13

Importante victoire électorale pour le centre gauche en Italie

Rome, de notre correspondant Ce dimanche, jour du deuxième tour des élections cantonales et municipales partielles, une moitié des Italiens est allée à la mer, l'autre à gauche: voilà l'essentiel de ce qui s'est passé tel que l'a résumé avec humour il Giornale, le quotidien dont est propriétaire Paolo Berlusconi, frère cadet de l'autre.

Un taux d'abstention record ­ près de 40% ­ a sans doute pénalisé le Pôle des libertés, la coalition dirigée par Silvio Berlusconi, et donné des allures de raz de marée à la victoire du centre-gauche, le cartel qui réunit une partie de l'ancienne Démocratie chrétienne et le PDS, l'ancien PCI. Des 54 présidences de conseil général en ballottage, 45 sont allées au centre-gauche, 6 au Pôle et 3 à la Ligue du Nord, le mouvement fédéraliste qui se présentait seul dans certaines régions du Nord. Pour les municipales, le score est encore plus éclatant: 21 chefs-lieux de département ont choisi un maire de centre-gauche et 3 du Pôle.

Les premières analyses montrent comment les électeurs, qui au premier tour avaient voté pour la Ligue ou pour l'extrême gauche de Rifondazione comunista, se sont presque totalement reportés sur les candidats du centre-gauche.

Après ces mauvais résultats, les dirigeants du Pôle sont restés très prudents. Silvio Berlusconi, silencieux dimanche, a finalement déclaré que même la gauche ne devrait plus être hostile à l'idée d'aller à l'automne aux législatives anticipé