Les Serbes retiennent leurs otages français en Bosnie
La relaxe des 5 membres de PSF semble imminente.
Sarajevo, envoyé spécial Quatre jours après le début des négociations, les cinq convoyeurs de Pharmaciens sans frontières (PSF) sont toujours otages des Serbes de Bosnie, dans la banlieue de Sarajevo. Depuis vendredi, leur libération semble imminente. Ce jour-là, le président du tribunal militaire d'Ilidza, faubourg de la capitale contrôlé par les Serbes, déclarait en effet «(...) que la cour a décidé de mettre fin à la préventive des prisonniers, moyennant le paiement d'une caution». Or, l'argent est là, en coupures neuves de deutschemarks. Toutefois rien n'est jamais acquis lorsqu'on négocie avec les militaires serbes. Simon Binet, chef de cette organisation humanitaire, sur le terrain, en a fait l'expérience au long de ces derniers jours de discussions au tribunal d'Ilidza.
Sur quoi donc achoppent les négociations, qu'il mène, seul Français (sans émissaire gouvernemental), mais en compagnie de Guillermo Aguilar, le patron des affaires civiles de la Forpronu pour la Bosnie? Pas sur le montant de l'argent. Cette somme, secret de Polichinelle, s'élève grosso modo au prix d'une Renault 4L de fabrication locale, par personne libérée. Pas non plus sur le protocole de libération. Les autorités serbes, à l'inverse de l'épisode de la capture des neuf prisonniers de Première Urgence même endroit, un an plus tôt n'exigent pas cette fois une évacuation directe hors de Bosnie, sans