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Analyse

En Birmanie, la pacification des guérillas ethniques en bonne voie. Les ethnies rebelles ont négocié des compromis avec la junte birmane.

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publié le 10 mai 1995 à 5h04

En Birmanie, la pacification des guérillas ethniques en bonne voie

Les ethnies rebelles ont négocié des compromis avec la junte birmane.

Bangkok, de notre correspondant L'offensive de «pacification» des ethnies insurgées en Birmanie par la junte au pouvoir à Rangoon a débordé ces derniers jours en Thaïlande. Cinq cents rangers de l'armée thaïlandaise, appuyés par des blindés et des hélicoptères, ont été mobilisés hier sur le côté thaïlandais de la frontière, théâtre depuis dix jours d'incursions birmanes. Les réfugiés karens, qui s'y sont installés depuis la défaite de l'aile indépendantiste du mouvement, y sont la cible d'attaques de Karens ralliés et soutenus par le régime de Rangoon.

Pour la première fois depuis l'indépendance de la Birmanie, en 1948, le pouvoir central est néanmoins sur le point de réaliser l'unité du pays en mettant fin aux insurrections armées qui avaient éclaté parmi les minorités ethniques qui rejetaient la tutelle de la majorité birmane qui monopolise le pouvoir à Rangoon. Au nord, dans les Etats Kachin et Shan, l'armée birmane est parvenue à «neutraliser» une douzaine d'ethnies rebelles en leur proposant une amnistie, une autonomie de fait et des programmes de développement rural. A l'est, dans l'Etat Karen, elle a mis en déroute l'Armée nationale de libération karen (KNLA), bras armé de l'Union nationale karen (KNU), dont les combattants ont dû se replier en Thaïlande. Pour éviter le même sort que la KNLA, les Karenni, «cousins» des Karen, ont acce