Silvio Berlusconi fait face
à la bataille de la télévision La propriété audiovisuelle pourrait être limitée en Italie.
Rome, de notre correspondant A peine tournée, dimanche, la page des élections locales et avant des législatives anticipées sans doute organisées cet automne, l'Italie est déjà entrée dans une nouvelle campagne: le 11 juin, les électeurs auront à se prononcer sur 13 référendums d'initiative populaire. Deux d'entre eux visent la Fininvest, le holding de Silvio Berlusconi, et les fondements mêmes du pouvoir personnel du magnat des médias, chef de file de la nouvelle droite, Forza Italia, et ex-Premier ministre.
«Ce sera le jugement de Dieu», a défié Berlusconi, face à ces référendums qui prévoient d'interdire à une personne privée de posséder plus d'une chaîne nationale de télévision et d'empêcher les coupures publicitaires dans les films diffusés à la télévision. «Je préfère mourir les armes à la main que de me séparer d'une chaîne», lançait hier soir l'ancien Premier ministre, farouchement hostile à l'abrogation de la loi Mammi, qui lui a octroyé la concession des trois chaînes nationales privées. Pour faire bonne mesure, un autre référendum demande l'abrogation de la loi assignant la propriété de la RAI à l'Etat ou à des sujets de droit public, ce qui ouvrirait la voie à la privatisation de la télévision publique.
Du coup, les Italiens auraient en main tous les outils pour redessiner un paysage audiovisuel tout neuf. Le conditionnel reste pourtant de mise, car,