Au Zaïre, le virus Ebola menace de s'étendre

Kinshasa, la capitale, craint d'être touchée à son tour.

Genève, de notre correspondant L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé aujourd'hui que le virus Ebola est impliqué dans l'épidémie de fièvre hémorragique qui frappe le Zaïre depuis le 1er janvier. Cette épidémie a déjà fait au moins 59 victimes, selon l'agence onusienne, plus de 120 selon les autorités locales zaïroises. La confirmation de la présence du virus Ebola est basée sur les résultats de l'analyse des échantillons prélevés sur des malades au Zaïre et envoyés au Centre pour le contrôle des maladies, basé à Atlanta, aux Etats-Unis. Un deuxième foyer infectieux s'est développé, semble-t-il, dans la localité de Musango, à 300 km de Kinshasa, et les autorités zaïroises redoutaient hier que la contagion ne s'étende à la capitale.

Une équipe d'une dizaine d'experts, composée de scientifiques de l'OMS, de l'Institut Pasteur, de l'Institut de virologie de Johannesburg et du Centre de contrôle des maladies d'Atlanta, est arrivée à Kikwit, la ville où l'épidémie s'est déclarée, à quelque 400 km à l'est de la capitale, Kinshasa. Leur mandat est de faire la lumière sur l'épidémie et de conseiller les autorités locales quant aux méthodes qui visent à l'enrayer ainsi que les soins à dispenser aux malades.

Les experts n'ont trouvé que 20 malades dans l'hôpital de la ville, qui compte 350 lits, par ailleurs déserté. Selon l'OMS, le personnel soignant de l'hôpital et les mal