Une force terrestre et une maritime ont été créées.

Dans le droit fil des discussions concrètes qui s'étaient engagées depuis un an, l'Union de l'Europe occidentale (UEO), qui tenait lundi ­ avec les ministres des Affaires étrangères et de la Défense ­ une réunion bisannuelle à Lisbonne, a décidé la création de deux nouvelles forces militaires, l'Euroforce, à vocation terrestre, et l'Euromarforce, à vocation maritime. Les trois principaux partenaires de ces deux initiatives sont la France, l'Italie et l'Espagne, le Portugal ­ naguère réticent ­ s'étant associé à la dernière minute. Seule l'Euroforce sera dotée d'un état-major permanent d'une cinquantaine d'officiers installés à Florence, qui pourront faire appel à des unités militaires des pays partenaires, pour un effectif total ne dépassant pas 10.000 hommes destinés à mener des opérations d'assistance rapide sous la bannière européenne.

On indique de bonne source au ministère de la Défense à Paris qu'il n'est pour l'instant aucunement question que des unités françaises soient «prédestinées» à intervenir en cas de besoin au sein de l'Euroforce, ces choix n'intervenant que le moment venu, en fonction de la mission dévolue par l'UEO à la demande des dix Etats membres (1). Il paraît toutefois vraisemblable que seules des troupes professionnelles et totalement disponibles puissent être mises à la disposition de l'Euroforce, avec un préavis très bref. Il s'agit là d'une différence de fond avec l'Eurocorps (50.000 hommes), bâti au