Rome,
de notre correspondant L'ancien Premier ministre et magnat de l'audiovisuel Silvio Berlusconi sera renvoyé devant le tribunal pour tentative de corruption à l'égard de la police des impôts, la Guardia di Finanza. Telle est la requête des magistrats milanais du pool Mains propres en conclusion de six mois d'enquête sur le présumé versement par le patron de Fininvest d'un pot-de-vin de 380 millions de lires (1,2 million de francs environ) à des représentants de la Guardia di Finanza effectuant un contrôle fiscal sur trois sociétés du groupe, Mondadori, Videotime et la compagnie d'assurances Mediolanum. Dans cette même affaire ont aussi été renvoyés en justice Paolo Berlusconi, frère cadet de Silvio, des dirigeants du groupe Fininivest et enfin des hauts officiers de la Guardia di Finanza. Il appartient désormais au juge des enquêtes préliminaires d'accepter ou non la requête présentée par le parquet.
Silvio Berlusconi a une nouvelle fois clamé son innocence. «Cette demande de renvoi devant un tribunal a été faite sur la base d'un théorème sans preuves», a déclaré dès samedi soir l'ancien chef du gouvernement, s'estimant la cible d'un complot de la part des magistrats. «Il y a contre moi un préjugé politique depuis que je suis descendu dans l'arène politique pour améliorer la vie publique du pays», a affirmé hier Silvio Berlusconi dans les colonnes du quotidien Corriere della Sera: «Les juges n'ont rien en main, aucun document, aucun témoignage.»
Quelques heures avant de de