Boris Eltsine a obtenu hier une reconnaissance partielle de son
projet de protection commune des frontières héritées de l'ex-Urss. Lors du 16e sommet des chefs d'Etat de la Communauté des Etats indépendants (CEI, regroupant 12 Républiques de l'ex-Urss), réuni à Minsk, en Biélorussie, 7 Etats ont signé un accord envisageant une défense commune, notamment aérienne. La Moldova, l'Ukraine, le Turkménistan, l'Ouzbékistan et l'Azerbaïdjan ont refusé d'entériner cet accord qui officialiserait la présence de troupes russes sur leur territoire.
Lors du sommet, les chefs d'Etat ont reconduit à l'unanimité le mandat des forces du maintien de la paix dans la République sécessionniste géorgienne d'Abkhazie et au Tadjikistan. Ils ont aussi adopté un «plan global» pour une solution au conflit dans cette République d'Asie centrale. «La tendance à l'intégration au sein de la CEI devient dominante», s'est félicité le président russe, partisan d'une coopération plus étroite des ex-Républiques soviétiques. La création d'un espace douanier commun par la Russie et la Biélorussie, impliquant la suppression des frontières entre les deux Etats, est cité par Boris Eltsine comme «l'exemple d'une coopération efficace». Deux semaines plus tôt, la Biélorussie, entièrement dépendante de Moscou pour son approvisionnement énergétique, avait plébiscité par référendum le retour à une intégration économique avec la Russie. Tous les Etats, à l'exclusion du Turkménistan, ont entériné la création d'un comité interé