Madrid, de notre correspondant
Les socialistes de Felipe Gonzalez ont réussi à limiter les dégâts, dimanche, aux élections locales espagnoles, même si la droite du Parti populaire (PP) l'emporte dans la plupart des grandes villes et les principales Communautés autonomes (régions). Le vote rural et celui des petites communes a permis au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de se maintenir à 30,8% des voix, à 4,5 points derrière le PP (35,2%). L'écart est nettement moindre que celui prévu par les sondages de ces dernières semaines, voire les enquêtes de sortie des urnes diffusées dimanche en début de soirée.
Paradoxalement donc, malgré la défaite, l'ambiance était presque euphorique au siège du PSOE, dans la nuit de dimanche à lundi. Felipe Gonzalez a fait son apparition, aux alentours de minuit, souriant. «Félicitons le PP pour avoir gagné ces élections», a-t-il reconnu, avant d'ajouter: «Nous avons réduit l'écart», par rapport aux élections européennes d'il y a un an, qui furent celles de la première défaite socialiste en treize ans de pouvoir (30% contre 40% au PP). Le PSOE a regagné plus de 1 million de voix depuis le scrutin européen, tandis que le PP ne progressait que de 300.000. Le «matelas» de 30% obtenu dimanche doit permettre, selon Felipe Gonzalez, «de gagner les élections générales de 1997». «Ce n'est pas la déroute fracassante annoncée, c'est une simple défaite», notait le quotidien El Pais.
Piètre consolation, cependant, ou bel exercice d'optimisme. Car le po