Sakhaline à la recherche des survivants
Le bilan du séisme qui a frappé l'île russe pourrait atteindre 2.000 morts.
Moscou, correspondance Plus de 2 000 des 3.200 habitants de Neftegorsk, coincés sous les ruines de leur maisons, attendaient hier l'aide des sauveteurs après le tremblement de terre qui a ravagé l'île de Sakhaline (Extrême-Orient russe), dans la nuit de samedi à dimanche.
Le bilan officiel fait état de 160 morts. Mais ce chiffre pourrait gonfler dramatiquement. Serguei Choigu, ministre aux Situations d'urgence, qui s'est rendu sur place, estime qu'il «atteindra au moins 2.000 morts». Alors que la température extérieure tombe à -3 degrés la nuit, seules 200 personnes ont été retirées des décombres et évacuées. L'île de Sakhaline compte 750 000 habitants dont 100 000 dans la partie septentrionale, touchée par le séisme qui a atteint une magnitude de 7,2 degrés sur l'échelle ouverte de Richter. Dans la localité de Neftegorsk, quasiment rayée de la carte, le séisme a atteint une intensité de 9 degrés.
Plus de 5 000 personnes ont été «touchées». A 70 kilomètres de l'épicentre, la ville de Okha, 35 000 habitants, a été détruite à 20%, mais aucun mort n'y a été recensé pour le moment. Mais, les dégâts matériels, là comme ailleurs, sont importants. Et cela d'autant plus que les constructions n'ont pas respecté les normes para-sismiques. Elles ont été réalisées «de manière tout à fait irréfléchie», estimait hier soir Oleg Soskovets, premier vice-premier ministre russe, qui