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Jour de deuil en Russie après le séisme sur l'île de Sakhaline

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publié le 31 mai 1995 à 4h38

Jour de deuil en Russie après le séisme sur l'île de Sakhaline

500 sauveteurs mènent une course contre la montre à Neftegorsk pour dégager quelque 2.000 personnes toujours ensevelies sous les décombres de leurs appartements, quatre jours après le séisme qui a presque entièrement rasé cette petite ville de l'île de Sakhaline, faiblement équipée en constructions parasismiques. Le bilan des morts s'élevait hier soir à 377. «Le secours médical et l'aide alimentaire sont bien organisés», estime Irina Troudnova, une responsable de la défense civile à Okha, la ville la plus proche, qui accueille les blessés. Mais faute de grues et de matériel de levage en quantité suffisante, le travail avance lentement et les chances de retrouver des survivants s'amenuisent.

La communauté internationale s'est mobilisée pour fournir de l'aide. Le Japon a envoyé hier un premier avion avec du matériel de secours, et Médecins sans frontières (MSF), financé par l'Union européenne, va envoyer une équipe médicale et 30 tonnes d'équipement de protection contre le froid.

Pendant ce temps, à Moscou, une polémique s'est engagée sur les responsabilités possibles de la catastrophe. Les normes de construction parasismiques n'ont pas été respectées à Neftegorsk, estime le premier vice-Premier-ministre, Oleg Soskovets, qualifiant «la construction de cette ville» de «complètement irréfléchie». Alexeï Nikoalev, expert en prévision des séismes, a pour sa part mis en cause le forage et l'extraction de pétrole qui, en la