New York,
de notre correspondant Deux jurés chargés de décider de la culpabilité de l'ex-star du football américain, O.J. Simpson, accusé du double meurtre de son ex-femme et d'un ami de celle-ci, Ronald Goldman, ont été expulsés, hier, par le juge Lance Ito de la plus médiatique salle d'audience des États-Unis. Ces deux nouvelles expulsions celle d'une jeune femme hispanique de 28 ans et d'un homme noir de 54 ans, employé de poste s'ajoutent à huit précédents départs dont celui de deux jurés qui préparaient des livres sur le procès et de deux autres qui avaient dissimulé un passé de violence conjugale, et d'autres qui avaient simplement «craqué». Ces défections font peser un risque nouveau sur un procès qui a déjà coûté 6 millions de dollars à la justice: celui d'une annulation pure et simple si d'ici à la fin des délibérations au mieux vers la fin de l'été le nombre de jurés s'avère insuffisant pour mener à bien le procès.
D'après les procédures pénales en vigueur en Californie, à moins de 12 jurés l'annulation est automatique, et il faut tout recommencer à zéro. Or, de 24 en novembre 12 jurés principaux et 12 jurés suppléants, le nombre de jurés tombe désormais à 14. Séquestrés depuis début janvier dans un hôtel, les jurés n'ont le droit de ne rien lire ou entendre ayant trait de près ou de loin au procès. Et la tension entre eux est manifestement forte: l'un des jurés expulsé hier décrivait son expulsion comme une «vendetta» d'un autre qui se serait plaint au juge