Changement de cap dans les négociations israélo-palestiniennes:
l'Etat hébreu a décidé de discuter avec l'Autorité autonome palestinienne du transfert de l'ensemble des pouvoirs civils en Cisjordanie, soit trente-trois domaines d'activité au lieu de huit. La décision inattendue a été saluée, au Caire où se réunissent chaque semaine les négociateurs des deux parties, par le chef de la délégation palestinienne, Jamil Tarifi, qui y a vu le signe qu'Israël «est engagé à respecter la Déclaration de principes» d'Oslo.
Hier, un accord a été trouvé sur le dossier du travail: «tout le pouvoir que l'administration militaire israélienne exerçait dans le domaine du travail et de la main-d'oeuvre passe sous le contrôle de l'Autorité palestinienne, comme les autorisations pour les organisations syndicales ou pour l'ouverture de centres de formation professionnelle», a précisé Tarifi. L'Autorité dirigée par Yasser Arafat contrôle déjà des domaines comme la santé ou l'éducation dans l'ensemble des territoires occupés (à l'exception de Jérusalem-Est). Cinq comités techniques se réuniront la semaine prochaine pour élargir la négociation, parallèlement à une rencontre du chef de la diplomatie israélienne, Shimon Pérès, et du principal négociateur de l'OLP, Nabil Chaath.
Cette accélération constitue un geste israélien pour calmer les inquiétudes palestiniennes à trois semaines de la date butoir du 1er juillet à laquelle les deux parties sont censées parvenir à un accord sur la deuxième phase de l'