Rome,
de notre correspondant Douze référendums portant sur des questions aussi disparates que le paysage audiovisuel et l'horaire d'ouverture des boutiques; douze questions souvent complexes auxquelles des millions d'Italiens vont répondre dimanche 11 juin par un simple oui ou non. Une échéance presque banale dans un pays où les électeurs ont été déjà appelés vingt-sept fois à s'exprimer directement par voie référendaire. Mais, à bien des égards, ce dimanche évoque plutôt le 2 juin 1946 quand le peuple avait tranché entre monarchie et république. A ceci près, que cette fois le «roi» n'est qu'un simple «Cavaliere», magnat de la télévision privée, devenu chef de parti et, pour neuf mois, même du gouvernement. Les Italiens veulent-ils encore de Silvio Berlusconi? Cette question se lit en filigrane de la consultation référendaire. Dimanche soir, tout le monde attendra les résultats du référendum numéro 10, qui interdit à une société privée, comprenez la Fininvest la société de Berlusconi, d'être proprietaire de plus d'un réseau national de télévision.
Certes d'autres référendums pourront également avoir des conséquences importantes: les dirigeants syndicaux attendent avec anxiété de savoir si le monopole des trois principales centrales sur les lieux de travail sera remis en cause.
Mais, la campagne n'a été réellement animée que sur l'audio-visuel. Les comités pour le «oui», pilotés par le PDS (ex-communiste) et les progressistes, et ceux pour le «non» présidés par Berlusconi, aprè