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Libération

Berlusconi revigoré reprend l'offensive. Après sa victoire aux référendum il Cavaliere réclame des élections générales.

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publié le 13 juin 1995 à 5h25

Rome,

de notre correspondant Fort de sa victoire aux référendums de dimanche, l'ancien président du Conseil et patron du groupe Fininvest, Silvio Berlusconi, exige des élections anticipées pour l'automne.

Les Italiens étaient appelés aux urnes pour douze référendums simultanés, notamment sur l'audiovisuel. Le magnat de l'audiovisuel peut désormais arguer du soutien des électeurs pour conserver son empire médiatique, continuer à saucissonner les programmes par de nombreux messages publicitaires, et pour que sa régie publicitaire Publitalia continue à commercialiser plusieurs chaînes. La réforme de l'audiovisuel demandée avec insistance par le Conseil constitutionnel va sans doute prendre du plomb dans l'aile. En tout cas, elle va dépendre du bon vouloir du patron de Fininvest qui, désormais en position de force, se déclare prêt à vendre la majorité du capital de son empire de communication.

A l'occasion de ces référendums, les électeurs ont par ailleurs remis partiellement en cause le monopole des grandes confédérations nationales en matière de représentation des salariés.

Dans le triomphe, Silvio Berlusconi est resté simple. Alors que certains parmi ses fidèles voulaient dès dimanche soir fêter la victoire sous les fenêtres de la prison où est détenu Marcello Dell'Utri, l'un des piliers de la Fininvest, il a préféré attendre. Par un communiqué diffusé depuis sa villa d'Arcore aux portes de Milan, «Il Cavaliere» a remercié les électeurs pour avoir barré la route à une «tentative