Madrid,
de notre correspondant Les socialistes espagnols, usés par treize ans de pouvoir et divers scandales, tenteront de limiter les dégâts aux élections locales du 28 mai prochain, considérées comme un test important au plan national. Alors que la campagne officielle s'ouvrait hier, tous les sondages donnent largement vainqueur le Parti popu- laire (PP), l'opposition de droite. Les électeurs espagnols voteront le même jour pour élire conseils municipaux et maires, ainsi que les parlements de 13 des 17 Communautés autonomes (régions). Le PP pourrait dépasser 40% des voix et le PSOE de Felipe Gonzalez descendre sous la barre des 30%, scores de ces deux partis lors des élections européennes de juin dernier, les premières perdues par les socialistes, tous scrutins confondus, depuis leur arrivée au pouvoir, en octobre 1982.
Selon le dernier sondage en date, publié par le quotidien conservateur ABC et concernant uniquement les municipales, le PSOE n'arriverait en tête que dans 3 des 52 capitales de provinces (départements), perdant ainsi une vingtaine de grandes mairies. Le PP serait le premier parti dans 43 de ces grandes villes, ce qui n'implique pas qu'il y gouvernerait automatiquement: les mairies peuvent aussi changer de mains en fonction d'éventuels pactes ponctuels et postélectoraux. Les socialistes peuvent, dans certaines municipalités, compter sur l'appui d'Izquierda unida (IU, Gauche unie), regroupée autour des communistes, et créditée également d'une forte hausse dans