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Libération

En Amérique, Chirac plaide pour la Force de réaction rapide

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publié le 16 juin 1995 à 6h09

Sur la route qui le menait de Paris à Halifax, Jacques Chirac a

effectué une halte américaine dominée par la crise bosniaque, et qu'il a su mettre à profit: après les entretiens qu'avait eus le Président français mercredi à Washington avec Bill Clinton et les leaders républicains du Congrès, les Etats-Unis semblaient avoir abandonné hier leurs réticences face au projet de résolution du Conseil de sécurité créant officiellement la Force de réaction rapide en Bosnie.

La chose n'allait pas de soi: le Congrès faisait mine de renâcler pour des raisons financières, après il est vrai que certains membres de l'administration eurent affirmé que les Etats-Unis n'auraient pas à contribuer financièrement à la force. Les «malentendus», comme on a choisi de les nommer du côté français, ayant été dissipés, la résolution devait en principe être adoptée à l'ONU hier dans la soirée.

Jacques Chirac, après sa rencontre, jeudi matin à New York, avec le Secrétaire général des Nation unies Boutros Boutros Ghali, a en tout cas affiché son «espoir, sinon (sa) certitude» que ce soit le cas. Le Président français a également indiqué que les quatre Serbes détenus par les forces françaises en Bosnie seront relâchés après la libération des derniers otages de l'ONU. On confirmait implicitement, dans son entourage, qu'une forme de marchandage avait bien eu lieu sur la question, avec l'accord du Secrétaire général de l'ONU.

Dans la délégation française, on ne cachait pas hier une incontestable satisfaction face