Depuis samedi, trois affichettes posées sur le comptoir d'Air
Algérie accueillent les passagers qui embarquent à Orly. «Depuis début février 1995, le traitement réservé à la clientèle d'Air Algérie à l'Aéroport d'Orly n'a cessé de se détériorer», y affirme le personnel de la compagnie. En clair, l'immigré, le Français d'origine algérien, le binational..., subissent les affres d'un plan de haute sécurité imposé par l'autorité française après la prise d'otages de l'Airbus en décembre dernier. Un plan qui prévoit qu'à partir du 22 juin les vols pour l'Algérie ne partiront plus d'Orly mais de Roissy. Faute d'accord entre les deux gouvernements, Air Algérie menace de supprimer tous ses vols au départ de Paris: les passagers devront alors partir de Lille, Marseille, Toulouse, Nice et Lyon.
Tout a commencé quand, après la prise d'otages de l'Airbus d'Air France en décembre dernier, l'aviation civile française a pris un certain nombre de mesures de sécurité. Air France, quant à elle, avait cessé toutes ses liaisons avec l'Algérie.
Le 3 mars, une lettre de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) provoque une polémique en demandant à Air Algérie de transférer tous ses vols au terminal T9 de Roissy. Officiellement, il s'agit de «faire face à l'augmentation du trafic durant la période estivale».
Une vraie révolution. En quarante-huit ans de présence à Orly, la compagnie algérienne est chez elle à l'aéroport et n'a nulle envie que cela change. Ses passagers ont les mêmes desiderata