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Washington opte pour des tests de crédibilité

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publié le 20 juin 1995 à 6h06

Washington opte pour des tests de crédibilité

Washington, de notre correspondant Moins d'une semaine après que le président américain Bill Clinton eut exprimé lui-même, et en présence de Jacques Chirac, ses «regrets» face à la reprise des essais nucléaires français, les Etats-Unis viennent d'indiquer officiellement qu'ils envisageaient sérieusement la reprise d'essais pour leur propre compte. Le secrétaire à la Défense, William Perry, interrogé dimanche sur un article du Los Angeles Times à ce propos, a indiqué qu'il allait bientôt se prononcer sur une gamme «d'options» qui lui ont été récemment proposées, allant de pas d'essais du tout à une série d'essais traditionnels. Le Pentagone, a indiqué Perry, semble pencher pour une voie médiane, soit une série de mini-tests expérimentaux (avec des charges de l'ordre de 2 kilos) soit des tests plus amples, avec des bombes pouvant aller jusqu'à 200 tonnes.

Une équipe dirigée par le conseiller national à la Sécurité Tony Lake doit débattre cette semaine des différentes propositions, qui seront ensuite soumises au Président. William Perry a estimé pour sa part que la discussion portera sur «quels sortes de tests sont nécessaires pour maintenir l'intégrité et la crédibilité» des forces nucléaires américaines. Le Pentagone et le département à l'Energie poussent fortement pour ces tests de «crédibilité» ­qui ne concerneraient officiellement que les armes existantes. La décision américaine n'est pas une réponse à la position française: c'es