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COULISSES WASHINGTON Pékin et les CD

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publié le 21 juin 1995 à 6h05

COULISSES WASHINGTON

Pékin et les CD Au plus fort de la crise commerciale avec le Japon et des menaces de sanctions drastiques que les Etats-Unis font peser sur les importations automobiles nippones, on se préoccupe aussi à Washington d'un autre dossier commercial à fort contenu diplomatique, d'une autre crise bilatérale avec un grand pays d'Asie: la Chine. Le gouvernement américain estime avoir été bien mal payé en retour de la décision prise l'an dernier par Bill Clinton de dissocier enfin les dossiers commerciaux et politiques à propos de la Chine. En accordant à Pékin la clause de la nation la plus favorisée et en affirmant haut et fort que la situation des droits de l'homme ne devait plus figurer au menu diplomatique, Clinton avait semblé prendre acte de l'importance stratégique de la Chine pour les exportateurs et les investisseurs américains. Mais aucun progrès n'a été enregistré dans le domaine ultradélicat du piratage des oeuvres musicales américaines par les flibustiers chinois de l'industrie du CD sauvage. Washington demande depuis des mois que les autorités chinoises prennent des mesures énergiques contre les professionnels de la contrefaçon ­ qui inondent l'Asie d'oeuvres à prix ridicules et ignorent tout concept de «droit d'auteur». Or, selon les Américains, rien n'aurait été fait dans ce domaine.

Autant dire qu'à la Maison Blanche on a plutôt tendance à laisser la Chine dans la catégorie des gros problèmes après la mauvaise humeur manifestée par les dirigeants d