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Lueur de paix en Tchétchénie Le Premier ministre dirigera les négociations à Grozny.

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publié le 22 juin 1995 à 6h03

Lueur de paix en Tchétchénie Le Premier ministre dirigera les négociations à Grozny.

Moscou, correspondance Pour la première fois depuis sa constitution en décembre 1993, la Douma (Chambre basse du Parlement russe) a joint le geste à la parole en votant hier la défiance au gouvernement de Viktor Tchernomyrdine pour sa gestion de la prise d'otages de Boudennovsk, qui s'est soldée par 150 morts. Le Premier ministre, artisan des négociations avec les terroristes, est pourtant sorti renforcé de la crise aux yeux de la population. Décidé à poursuivre sur sa lancée, il a annoncé hier qu'il prendrait la tête des pourparlers de paix qui se sont ouverts lundi à Grozny.

En fin d'après-midi, les premières avancées ont paru brusquement compromises par l'ultimatum lancé par le général Koulikov, commandant des troupes russes en Tchétchénie, qui se «réserve le droit de reprendre les combats» si le pouvoir tchétchène ne s'engage pas à lui livrer les preneurs d'otages. Ces négociations étaient une condition posée par le chef du commando, Chamil Bassaïev, pour délivrer les otages qu'il retenait à l'hôpital de Boudennovsk.

Pour la première fois, ces négociations laissaient entrevoir un espoir de paix. «La guerre est finie, l'essentiel a été atteint», a déclaré, optimiste, Ousmane Imaev, le procureur de la république indépendantiste et bras droit de Djokhar Doudaïev, qui dirige la délégation tchétchène aux négociations. La partie tchétchène a en effet pu arracher des concessions importantes à Mosc