Il n'y aura plus de frappes aériennes C'est la certitude affichée par Momcilo Krajisnik, le n°2 bosno-serbe.
Pale, envoyé spécial Au lendemain des révélations du New York Times, démenties par Paris, selon lequel la France aurait secrètement négocié avec les Serbes bosniaques la libération des otages de l'ONU, Momcilo Krajisnik, président du «Parlement» et numéro deux de la «République serbe de Bosnie», revient sur cette crise.
Avant de libérer les otages, avez-vous reçu des garanties qu'il n'y aurait plus de frappes aériennes?
Nous n'avons demandé aucune garantie, ni orale, ni écrite, parce que trop d'engagements signés ont été enfreints depuis le début de la guerre. Mais nous ne voulions pas les libérer sans avoir la ferme conviction que ces frappes aériennes seraient les dernières. Après les discussions secrètes et explicites que nous avons eues avec des négociateurs, nous en sommes de fait convaincus.
Karadzic (le leader serbe bosniaque, ndlr) a dit la semaine dernière: «La prise d'otages fut une erreur qui répondait à une plus grand erreur, les frappes aériennes». Est-ce à dire que vous la regrettez?
Cela a été mal traduit. Karadzic a dit: «Les frappes aériennes furent une grande erreur qui nous ont contraints à une réaction que nous ne voulions pas.» Mais nous ne nous sentons pas coupables d'une erreur, au contraire.
Seriez-vous prêt à recommencer?
Nous ne sommes pas à égalité de force avec la Forpronu. Dès lors que ce partenaire se transforme en adversaire, nous sommes prêts