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Boutros-Ghali veut ranimer la flamme onusienne pour le cinquantenaire

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publié le 27 juin 1995 à 5h55

Boutros-Ghali veut ranimer la flamme onusienne pour le

cinquantenaire Réunis à San Francisco, les pays membres de l'ONU célèbrent le cinquantième anniversaire de l'organisation, qui traverse une passe difficile. «Nous, peuples des Nations unies, résolus à préserver les générations futures du fléau de la guerre (...), à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l'homme (...).» Le 26 juin 1945, au sortir de la guerre contre l'Allemagne, 51 pays signaient à San Francisco la Charte de l'ONU, un texte ambitieux, idéaliste. Cinquante ans après, devant trois fois plus de pays, Boutros Boutros-Ghali a cherché hier, dans un discours-bilan, à ranimer la flamme de la première heure: «Grâce à l'ONU, a-t-il déclaré à San Francisco où se déroulent les cérémonies du 50e anniversaire, le monde a épousé les idéaux de paix et de sécurité.» Le maintien de la paix est «une manifestation de la capacité du monde à travailler ensemble». «Grâce à l'ONU, estime-t-il encore, le monde s'est engagé en faveur d'un idéal de développement», une meilleure «compréhension de l'intérêt commun s'est développée entre le Nord et le Sud». «Aujourd'hui, a-t-il conclu, le monde accepte les idéaux de démocratie.» Un discours axé sur les grands principes, alors que l'ONU traverse une passe difficile: Boutros-Ghali affirmait dimanche que les Nations unies étaient proches de la banqueroute. Et ce n'est pas la proposition de Taiwan, qui offre 1 milliard de dollars à l'ONU en échange d'un siège, qui s