Un million de personnes essentiellement des civils ont été tuées
par des mines terrestres depuis 1974 et les deux millions de ces armes posées chaque année dans les zones de conflit constituent une véritable plaie, qui couvre toute la planète. Le Parlement européen de Strasbourg juge visiblement que l'Union européenne a une attitude un peu molle sur la question, alors qu'elle devrait plaider, de toute sa puissance, pour s'associer au mouvement international qui cherche à obtenir l'interdiction totale de ces armements. C'est le sens d'une résolution que le Parlement doit voter aujourd'hui sur la base du rapport préparé par les députés Jan-Willem Bertens et Tony Cunningham. Cette initiative européenne intervient alors que la préparation d'une grande conférence internationale bat son plein, celle-ci devant se tenir, sous l'égide de l'ONU, à Vienne, la capitale autrichienne, du 25 septembre au 13 octobre prochain.
Depuis 1980 et la signature à New York d'une convention internationale dénonçant l'usage des «armes conventionnelles frappant de façon indiscriminée», le mouvement a grandi sous la pression de plusieurs ONG, dont Handicap International et le Comité international de la Croix-Rouge, pour que ces engins auxquels ont été associées depuis les nouvelles armes à laser aveuglantes disparaissent à tout jamais de la planète. Sans succès pour l'instant et même, ce qui peut paraître plus grave, sans succès prévisible à moyen terme. Armes dites de «saturation», les mines ant