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Felipe Gonzalez retouche en douceur le gouvernement espagnol

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publié le 1er juillet 1995 à 6h39

Felipe Gonzalez retouche en douceur le gouvernement espagnol

Une retouche plus qu'un vrai remaniement: Felipe Gonzalez a procédé hier à un changement limité de son gouvernement pour tenter de clore définitivement la crise politique provoquée par le scandale des écoutes téléphoniques illégales des services secrets militaires. «Un nouveau gouvernement avec une grosse dose de continuité», a annoncé le palais de la Moncloa, le Matignon espagnol.

Narcis Serra, vice-président du gouvernement, démissionnaire, ne sera pas remplacé. A la Défense, l'autre ministre touché par le scandale, Julian Garcia Vargas, laisse la place à Gustavo Suarez Pertierra, jusqu'à présent titulaire de l'Education, où il est remplacé par Jeronimo Saavedra, qui détenait le portefeuille des Administrations publiques, un ministère chargé de l'important dossier des relations avec les communautés autonomes (régions).

Seul bénéficiaire de ce jeu de chaises musicales: Joan Lerma, un «baron» du Parti socialiste qui fut douze ans durant président du gouvernement autonome de la région de Valence, perdue aux élections locales du 28 mai dernier et passée aux mains du Parti populaire (PP, opposition de droite). Il prend la place laissée par Jeronimo Saavedra. La Moncloa a justifié la timidité du changement par la nécessité d'éviter les bouleversements afin de «s'atteler aux travaux de l'Union européenne», dont l'Espagne prend, à partir de samedi et pour six mois, la présidence tournante. Le gouvernement a voulu présenter