New York de notre correspondant
Recherché depuis 17 ans par le FBI pour une série d'attentats aux colis piégé qui ont fait depuis 1978 trois morts et 23 blessés -dont plusieurs grièvement- un homme, baptisé «Unabomber», paraît décidé à jouer gros pour maintenir sur lui l'attention des médias américains. Après avoir mobilisé un important dispositif de sécurité depuis le début de la semaine en Californie, pour avoir annoncé dans une lettre adressée, mardi, au San Fransisco Chronicle qu'une bombe serait placée à bord d'un avion devant décoller dans les six jours de l'aéroport de Los Angeles, il a, deux jours, plus tard dans une nouvelle lettre adressée, cette fois, au New York Times relâché la pression, en précisant, qu'il s'agissait en réalité d'un canular morbide destiné à attirer l'attention du public américain. Mission accomplie: les vols en provenance de Californie sont tous retardés depuis le début de la semaine et la poste américaine a annoncé hier que tous les colis de plus de 330 grammes envoyés de Californie seraient retournés à l'envoyeur.
«Le public ayant la mémoire courte, nous avons décidé de lui jouer un tour pour lui rappeler qui nous sommes. Mais nous n'avons pas tenté de placer une bombe dans un avion» affirme la lettre au New York Times. La menace est pourtant prise au sérieux: les deux courriers ont été authentifiés par le FBI comme émanant bien de l'homme recherché par une équipe spéciale de plus d'une centaine d'agents et baptisé «Unabomber» par les enq