Rome,
de notre correspondant L'allocution finale du secrétaire général Massimo D'Alema a clos samedi le congrès du PDS, principal parti issu des cendres du parti communiste italien et force essentielle de la coalition de centre gauche. Alors que des élections anticipées semblent inévitables, le PDS a lancé une grande opération de séduction en se présentant comme un parti de gouvernement raisonnable et social-démocrate, capable d'accueillir Silvio Berlusconi non plus comme un ennemi juré mais comme un simple adversaire.
Le moment fort du congrès n'a pas tourné, comme dans la meilleure tradition communiste, autour de l'intervention du secrétaire mais dans l'allocution de l'ancien président du Conseil et leader des droites italiennes. Un autre invité de marque du congrès était Gianfranco Fini, leader d'Alliance nationale, le mouvement «postfasciste».
Après avoir appelé la gauche à une «révolution libérale» au premier jour du congrès jeudi, le chef du Parti démocratique de la gauche (PDS) a été plus loin samedi, à la fin des travaux, en affichant l'ambition de sa formation à participer à un gouvernement. «Nous voulons essayer de gouverner et de transformer ce pays. Nous sommes une force adulte et nous demandons au peuple de nous mettre à l'épreuve», a lancé Massimo D'Alema dans son discours de clôture.
Respect des adversaires, volonté de bâtir une Italie normale: l'ambition affichée par le leader du PDS semble modeste. Mais la tâche s'annonce rude. Face au recentrage du PDS, le gra