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Libération

Aung San Suu Kyi veut poursuivre son combat pour la démocratie

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publié le 12 juillet 1995 à 6h23

Bangkok,

de notre correspondant La figure de proue de l'opposition en Birmanie, Aung San Suu Kyi, a réaffirmé mardi au cours d'une conférence de presse à son domicile de Rangoon sa détermination à participer à la vie politique en Birmanie. Elle avait été libérée la veille par le Slorc (Conseil d'Etat pour la restauration de l'ordre et de la loi), la junte au pouvoir après six ans de résidence surveillée. Elle a souligné que sa libération était sans conditions et qu'elle entendait bien continuer à oeuvrer pour la démocratie, tout en dialoguant avec les militaires «pour promouvoir la paix et la stabilité du pays». Et d'ajouter: «Je suis heureuse d'être en mesure d'affirmer que malgré ce que nous avons subi, les forces démocratiques en Birmanie demeurent fortes et déterminées.»

Avant cette conférence de presse, sa première apparition publique depuis six ans, la dissidente s'était entretenue avec des dirigeants de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti qu'elle avait co-fondé en 1988 et qui avait triomphé lors des élections de mai 1990, annulées par la junte. Toute la journée d'hier, des centaines de Birmans ont défilé devant son domicile, sur University Avenue, au centre de la capitale birmane, pour signifier leur soutien à la chef de l'opposition démocratique et prix Nobel de la paix 1991.

Les gouvernements occidentaux et asiatiques ont salué unanimement cette libération. La France a estimé que «cette décision permet d'envisager la reprise d'un dialogue critique av