Moscou, correspondance
Les négociateurs russes et tchétchènes réunis depuis un mois à Grozny, la capitale de la république indépendantiste, pour élaborer un accord de paix, ont interrompu hier les pourparlers afin de mener des «consultations» avec leurs directions respectives. Les représentants doivent se retrouver seulement mercredi, un intervalle qui permettra peut-être à Ousmane Imaïev, le chef de la délégation tchétchène, se remettre de son «refroidissement». Tombé «gravement malade» et souffrant d'«épuisement», il n'a pu rejoindre sa délégation hier. La question du futur statut de la république indépendantiste demeure toujours le principal point d'achoppement.
L'optimisme affiché de Ousmane Imaïev, qui a annoncé samedi que la signature d'un accord était imminente, s'est avéré prématuré. «La question du statut de la Tchétchénie, indépendante ou membre de la Fédération, n'est pas encore réglé», a déclaré hier Ahmed Zakaiev, un membre de la délégation tchétchène. Près de vingt articles de l'accord de paix sont encore à débattre. Les points litigieux portent sur la direction du pouvoir en Tchétchénie d'ici les élections locales dans la république prévues pour novembre prochain, ainsi que sur le partage des pouvoirs entre Moscou et Grozny. Pourtant, la conclusion d'un tel document aurait mis Moscou en bonne posture vis-à-vis de l'Occident à la veille de la signature par Andreï Kozyrev, ministre russe des Affaires étrangères, de l'accord intérimaire entre la Russie et l'Union e