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Libération

Les alliés catalans de Felipe Gonzalez prennent le large.Ils retirent leur soutien au chef du gouvernement .

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publié le 18 juillet 1995 à 6h57

Madrid, de notre correspondant

Les nationalistes catalans de Convergencia i Unio (CiU) ont annoncé hier qu'ils retiraient leur «appui gobal» au gouvernement de Felipe Gonzalez et qu'ils «récupéraient leur liberté d'action parlementaire», selon les mots de leur leader, Jordi Pujol. Cette décision, attendue depuis plusieurs jours, devrait provoquer un bouleversement du calendrier électoral espagnol. Felipe Gonzalez devrait décider d'avancer les élections générales, normalement prévues pour le printemps 1997, au début de l'année 1996. «La situation politique actuelle», marquée par «une usure très accusée» du gouvernement socialiste, exige «un éclaircissement électoral», estime la direction de CiU, qui réclame des législatives «immédiatement après le semestre de la présidence espagnole de l'Union européenne» (en cours, jusqu'au 31 décembre).

D'ici là, Jordi Pujol n'a pas voulu s'engager à voter, à l'automne, le budget 1996, même s'il n'a pas exclu cette possibilité.

Avec 17 députés, CiU jouait le rôle de «charnière» depuis les dernières élections générales de juin 1993, quand les socialistes ont perdu la majorité absolue à la Chambre des députés (159 sièges sur 350). La rupture entre Felipe Gonzalez et Jordi Pujol était en fait inscrite dans les résultats des élections locales du 28 mai, qui ont confirmé le fort déclin des socialistes, arrivés loin derrière l'opposition de droite du Parti populaire. Le parti de Felipe Gonzalez paye une avalanche de scandales et trop d'années au po