New York,

de notre correspondant Le bilan de la vague de chaleur exceptionnelle qui a frappé le nord-est des Etats-Unis et la région des grands lacs à partir de la fin de la semaine dernière ne cesse de s'aggraver: les dernières estimations, font état de plus de 360 morts.

Même si on est loin du «record» de 1980 (la canicule avait provoqué plus de 1.200 décés), les autorités redoutent de devoir faire face à un décompte officiel plus dramatique qu'on ne l'avait pensé initialement: dans la seule ville de Chicago, les services spécialisés examinent actuellement 336 cadavres de personnes qui pourraient avoir succombé à la chaleur. Et, dans la région où les températures élevées ont été rendues encore plus oppressantes par la proximité des lacs qui a entraîné une humidité supérieure à 70%, les services d'urgence des hôpitaux continuent toujours de voir arriver de nouvelles victimes. Dans le même temps, à travers la ville, la police, inquiète en particulier du sort des personnes âgées, découvre toujours de nouveaux corps dans des appartements surchauffés. Le drame a été d'autant plus meurtrier dans cette ville qu'à la pauvreté des nombreux appartements non équipés de climatisation se sont ajoutées les conséquences d'une panne qui a privé d'électricité des dizaines de milliers de personnes. La mairie de Chicago, accusée de ne pas avoir su faire face à l'urgence, s'est d'ailleurs retournée immédiatement contre la compagnie d'électricité locale.

Mais ces pannes ne doivent pas faire oubli