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Libération

Gonzalez aurait «couvert» le GALUn ex-responsable socialiste accuse le chef du gouvernement espagnol.

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publié le 21 juillet 1995 à 6h53

Madrid,

de notre correspondant Felipe Gonzalez était tenu «au courant» de l'organisation et des agissements du GAL: cette grave accusation contre le chef du gouvernement espagnol a été lancée hier par Ricardo Garcia Damborenea, ex-secrétaire général du Parti socialiste en Biscaye (un des trois départements du Pays basque), qui a reconnu avoir participé à la création de ce Groupe antiterroriste de libération, instrument d'une guerre sale contre l'ETA, dans les années 80. «Felipe Gonzalez était au courant parce que j'en ai parlé avec lui à plusieurs reprises», a déclaré Ricardo Garcia Damborenea, un des accusés du dossier GAL (actuellement en liberté sous caution), dans une conférence de presse, peu après avoir comparu une nouvelle fois devant le juge d'instruction, Baltasar Garzon.

C'est la première fois, depuis la réouverture du dossier, en décembre dernier, qu'un ancien haut responsable socialiste reconnaît son implication dans le GAL et accuse directement le président du gouvernement d'avoir «couvert», sinon d'avoir donné son feu vert, à l'organisation de ce groupe parapolicier responsable de plus d'une vingtaine d'assassinats, en France, contre la mouvance séparatiste basque.

Ricardo Garcia Damborenea ­ qui a quitté le Parti socialiste espagnol à la fin des années 80, pour se rapprocher depuis du Parti populaire, de droite ­ a confessé avoir été l'une des personnes à l'origine de la création du GAL. «Ce fut une décision politique, a-t-il expliqué, prise par des responsables