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Libération

La Russie propose une «autonomie élargie» à la Tchétchénie

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publié le 21 juillet 1995 à 6h53

Moscou a repris hier, après trois jours d'interruption, les

négociations de paix russo-tchétchènes à Grozny, la capitale de la Tchétchénie, en proposant une «large autonomie» à la République indépendantiste au sein de la Fédération de Russie. Alors que les pourparlers butent depuis plusieurs semaines sur la question de l'avenir, une «variante définitive, fruit de compromis et de discussions globales» pour déterminer le statut de la Tchétchénie, serait en cours d'élaboration, a affirmé hier soir Viatcheslav Mikhaïlov, pour la délégation russe. «Aujourd'hui nous avons atteint un équilibre fragile», a ajouté Arkady Volsky, un membre de la délégation russe, mais sans préciser si les parties pouvaient aboutir à un accord dès aujourd'hui.

L'autonomie élargie proposée hier par Moscou prétend «unir deux principes fondamentaux: l'intégrité de l'Etat russe et un statut spécial pour la Tchétchénie avec plusieurs formes d'autodétermination pour le peuple tchétchène». Cette formule a été immédiatement critiquée par la délégation tchétchène comme «tentant d'unir le non-réunifiable». Pourtant «un compromis sera trouvé», a estimé hier Akhmed Zakayev, un négociateur tchétchène. La proposition russe intervient alors qu'Ousmane Imaev, le chef de la délégation russe et partisan jusqu'à aujourd'hui de l'«indépendance totale», est absent des négociations, officiellement à la suite d'un «refroidissement». La position de Moscou, hostile à la souveraineté absolue de la Tchétchénie, a été rappelée à p