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Libération

GAL: Gonzalez nie avoir été au courantLe chef du gouvernement espagnol s'explique devant les députés jeudi.

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publié le 22 juillet 1995 à 6h52

Madrid,

de notre correspondant «C'est absolument faux!» Felipe Gonzalez a rapidement réagi à la bombe politique lancée jeudi par Ricardo Garcia Damborenea. Cet ancien dirigeant socialiste du Pays basque l'accuse d'avoir été «tenu au courant» de l'organisation et des agissements du Groupe antiterroriste de libération (GAL), «escadron de la mort» anti-ETA qui fit plus d'une vingtaine de meurtres dans les années 80. «La capacité de ce monsieur (...), avec lequel je n'ai jamais eu de relations étroites, pour dire des absurdités (...) n'a pas de limites», a lancé le président du gouvernement espagnol, qui envisage de porter plainte pour diffamation. A mots couverts, Felipe Gonzalez a accusé Ricardo Garcia Damborenea d'être manipulé par l'opposition ­ il avait été expulsé du PSOE en 1990, avant de se rapprocher du Parti populaire (PP).

Ricardo Garcia Damborenea, l'un des principaux accusés dans le dossier du GAL (en liberté sous caution), avait affirmé que la création de ce groupe terroriste parapolicier répondait à «une stratégie politique décidée par des responsables politiques», dont lui-même, et en toute connaissance de Felipe Gonzalez, ainsi que de ses ministres de l'Intérieur et de la Défense. Sur le terrain politique, le chef du gouvernement s'est défendu en acceptant de venir s'expliquer devant les députés, jeudi prochain en session extraordinaire, comme l'ont réclamé toutes les forces politiques non socialistes, notamment les nationalistes catalans de CiU, dont dépend la st