New York,
de notre correspondant En décidant, jeudi, de mettre un terme à son programme en faveur notamment des minorités ethniques et des femmes, l'université de Californie a tiré les premières salves d'une bataille qui promet de dominer le débat pour l'élection présidentielle: la question de l'Affirmative Action l'ensemble des mesures instaurées à partir des années 60 afin de favoriser l'accès des minorités aux emplois publics, aux appels d'offre émanant d'organismes gouvernementaux ou aux universités. Pete Wilson, le gouverneur de Californie et l'un des candidats républicains dans la course à la Maison Blanche, a fait de l'abolition de ces programmes le thème central de sa candidature. Appliqués sur les neuf campus de l'université de Californie qui comptent environ 150.000 étudiants , ces programmes étaient parmi les plus avancés du pays: d'après le système complexe en vigueur actuellement, 60% des étudiants admis sont retenus en fonction de leurs seuls résultats scolaires, tandis que, pour les 40% restants, la race et d'autres paramètres entrent en compte parmi les critères de sélection.
Cette méthode, qui avait pour but de corriger la sous-représentation des minorités ethniques dans l'enseignement supérieur, sera donc abolie. La prise en compte de la situation économique des candidats pourra toutefois rester un critère, à condition que celle-ci soit examinée «indépendamment de l'appartenance à une race ou un groupe ethnique». «Allons-nous enfin traiter tous les Cali