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Libération

Les Espagnols spéculent sur la succession de Felipe GonzalezIl s'explique aujourd'hui devant les députés sur l'affaire du GAL.

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publié le 27 juillet 1995 à 6h44

Madrid,

de notre correspondant «On recherche candidat. Récompense: une défaite électorale.» Le quotidien El Mundo, comme toute la presse espagnole, spécule sur les intentions de Felipe Gonzalez de ne pas se représenter aux prochaines élections, presque perdues d'avance. Tous les étés, depuis des années, la supposée «lassitude» du leader socialiste, six fois candidat et quatre fois vainqueur depuis 1977, fait couler des mètres cubes d'encre. Mais cette fois, jure par exemple El Pais, sans citer de source, «il est peu probable que le président du gouvernement revienne sur sa ferme décision» de se retirer. Entre les pages «Espagne» et «Etranger», une nouvelle rubrique a donc fait son apparition dans les quotidiens: «La succession», feuilleton divinatoire, incantatoire pour certains, qui aligne conjectures et cogitations sans que l'intéressé ait fait part de la moindre de ses intentions.

Aujourd'hui, Felipe Gonzalez répondra aux attaques de l'opposition lors d'un débat à la Chambre des députés, convoquée en session extraordinaire après le dernier rebondissement de l'affaire du GAL (Groupe antiterroriste de libération), cet escadron de la mort coupable d'une vingtaine d'assassinats dans la mouvance séparatiste basque dans les années 80. Jeudi dernier, un ancien haut responsable socialiste du Pays basque, Ricardo Garcia Damborenea, a en effet accusé le chef du gouvernement d'avoir été «au courant» de l'organisation du GAL. Tous les groupes politiques (sauf les socialistes du PSOE)