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Libération

Gonzalez annonce des élections en marsLe leader socialiste se donne six mois avant de dissoudre le Parlement.

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publié le 28 juillet 1995 à 6h43

Madrid,

de notre correspondant Pour tenter de calmer le jeu politique espagnol, Felipe Gonzalez a confirmé hier qu'il convoquerait des élections anticipées en mars 1996, un peu plus d'un an avant la date prévue, hypothèse qu'il avait évoquée à plusieurs reprises ces derniers temps. Il ne faut pas que «la défiance devienne le moteur de la vie politique», a-t-il lancé devant les députés réunis en session extraordinaire pour débattre du scandale du GAL, le Groupe antiterroriste de libération qui fit plus d'une vingtaine de morts au sein de l'ETA dans les années 80. Gonzalez se donne six mois avant de dissoudre le Parlement, le temps d'assurer des «objectifs d'intérêt national», comme la présidence de l'Union européenne, qui prendra fin en décembre.

L'affaire du GAL avait connu, la semaine dernière, un nouveau rebondissement avec les accusations de Ricardo Garcia Damborenea, ancien haut responsable socialiste du Pays basque, qui affirme que le président du gouvernement a directement couvert l'organisation et les agissements du groupe terroriste. El Mundo a publié hier la déposition de Damborenea devant le juge Garzon, qui instruit l'affaire: «Le président du gouvernement a pris la décision» d'organiser le GAL, dont «la doctrine» répondait «à la nécessité d'intervenir contre l'ETA directement dans le sud de la France», refuge à l'époque de nombreux dirigeants séparatistes basques.

«Mensonge!», a répondu violemment Gonzalez devant les députés. «Le 20 décembre 1983, a-t-il expliqué,