Moscou,
correspondance Russes et Tchétchènes sont parvenus hier matin à un accord sur le volet militaire des négociations de paix en cours depuis le milieu du mois de juin. Un pas encourageant, qui relance les pourparlers, en perte de vitesse depuis quelques semaines, mais qui est loin de régler le différend qui oppose Moscou et Grozny sur le futur statut de la république caucasienne.
Annoncé depuis plusieurs jours, l'accord militaire a été signé hier à l'aube. Il doit mettre définitivement fin à la guerre en Tchétchénie, déclenchée en décembre par l'intervention des troupes russes et qui a fait entre 15.000 et 30.000 morts. L'accord prévoit, à terme, le retrait de la plus grande partie des forces russes en échange du dépôt des armes par les combattants tchétchènes. Deux brigades fédérales de 2.500 à 3.000 hommes chacune, l'une interarmes et l'autre appartenant au ministère de l'Intérieur, seront toutefois maintenues sur le territoire tchétchène en des points qui restent à préciser. Dans un premier temps, les belligérants doivent reculer afin d'observer une distance de sécurité de 2 à 4 kilomètres entre eux sur tous les fronts. Mais aucun calendrier n'a pour le moment été prévu pour ces opérations, qui devront être mises en oeuvre «le plus vite possible». Les parties sont aussi convenues d'un échange de prisonniers dans un délai d'une semaine. Ce volet militaire vient préciser les dispositions d'un protocole conclu dès le 22 juin, mais jamais appliqué, prévoyant notamment un c