Moscou,
correspondance Alors que la Cour constitutionnelle a estimé hier à Moscou conforme au droit l'envoi de troupes russes en Tchétchénie, l'euphorie qui a suivi, dans la capitale tchétchène, la signature dimanche d'un accord militaire mettant juridiquement fin à la guerre est vite retombée. Quelques heures seulement après l'annonce de l'accord entre Russes et indépendantistes, qui prévoit notamment le retrait partiel des troupes russes et le désarmement des combattants indépendantistes, Djokhar Doudaïev, le président tchétchène, a ouvertement renié la validité de ce texte. «Il n'a aucune valeur légale», a-t-il déclaré dans une interview à Radio Liberté en précisant qu'«aucun accord signé par le chef de la délégation tchétchène, Ousmane Imaev, n'est valable sans avoir obtenu l'aval du président de la Tchétchénie.»
Selon lui, l'accord aurait été extorqué aux négociateurs tchétchènes, «isolés pendant six jours et virtuellement maintenus en état d'arrestation». La délégation tchétchène se trouve en principe sous l'autorité de Djokhar Doudaïev, Ousmane Imaev ayant d'ailleurs quitté à plusieurs reprises Grozny pour des «consultations» avec son supérieur. Mais les déclarations du président tchétchène, en contradiction flagrante avec le rapprochement apparent des parties, laisse penser que des dissensions importantes divisent les indépendantistes sur l'opportunité d'une paix avec les Russes.
Ousmane Imaev, qui semble représenter un courant plutôt modéré, prêt à négocier avec les R