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Libération

Gonzalez: la justice tranchera en septembreSon rôle dans l'affaire du GAL semble moins clair que ce qu'estimait la presse.

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publié le 1er août 1995 à 7h45

Madrid, de notre correspondant

Le Tribunal suprême espagnol a commencé hier à étudier le «dossier GAL» (Groupe antiterroriste de libération), ces «escadrons de la mort» responsables de plus d'une vingtaine d'assassinats contre la mouvance séparatiste basque dans les années 80. A la suite de révélations récentes, le juge Baltasar Garzon, qui a instruit le cas, a estimé qu'il existait des «indices» pour agir éventuellement contre quatre hommes politiques protégés par l'immunité: le chef du gouvernement Felipe Gonzalez, deux de ses ex-ministres, Narcis Serra (Défense) et José Barrionuevo (Intérieur) et l'ancien numéro 3 du Parti socialiste, Txiki Benegas. Seul le Tribunal suprême est habilité à inculper des parlementaires et à demander la levée de leur immunité.

Malgré les derniers titres de la presse ­«Felipe Gonzalez inculpé», voire «accusé»­, le président du gouvernement est encore très loin de voir l'ombre d'un barreau de cellule: Garzon n'a pas la moindre faculté ne serait-ce que de l'inculper. Le Tribunal suprême prendra une décision, vraisemblablement en septembre, qui peut très bien être de renvoyer la balle au juge d'instruction, s'il ne considère pas les indices suffisants contre les quatre personnes citées.

Pour l'instant, les seuls éléments contre le président du gouvernement reposent sur les affirmations d'un ancien haut responsable socialiste du Pays basque, Ricardo Garcia Damborenea, aujourd'hui proche de l'opposition du Parti populaire (PP), qui a accusé Felipe G