Sarajevo, envoyé spécial
Les «routes bleues» permettant de traverser l'aéroport de Sarajevo ont été d'office réouvertes par les Casques bleus hier en début d'après-midi, après plusieurs mois de fermeture. La Forpronu veut un signe de détente visible pour prolonger la pause des raids. Mais l'Otan a renforcé dimanche sa pression sur les Serbes de Bosnie, en menaçant de reprendre incessamment les frappes aériennes s'ils ne retirent pas rapidement leurs armes lourdes de Sarajevo. Le commandant des Casques bleus en Bosnie, le général Bernard Janvier, a adressé dimanche à midi un message en ce sens au général serbe Ratko Mladic, fixant les conditions d'un maintien de la suspension des raids de l'Otan. L'émissaire américain Richard Holbrooke a réaffirmé pour sa part «la décision inébranlable de l'Otan de ne pas laisser les Serbes bosniaques continuer ce qu'ils ont fait à Sarajevo».
Le lieutenant-colonel Chris Vernon, un des porte-parole de l'ONU dans la capitale bosniaque, a précisé sur la chaîne américaine CNN que lundi 23 h serait un «moment clé». Un autre porte-parole, Myriam Sochacki, a toutefois affirmé qu'il n'y avait «pas de deadline fixe». Des divergences d'approche entre l'ONU et Otan avaient ressurgi quelques heures après la suspension des frappes. Mais à l'unisson elles exigent un retrait concret des armes serbes de la zone d'exclusion de vingt kilomètres autour de Sarajevo, et n'entendent pas se contenter d'une déclaration d'intention.
Dimanche, les chasseurs de l'Otan ont