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Libération

Le Québec veut rassurer avant le référendum sur sa souveraineté

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publié le 7 septembre 1995 à 8h31

Quinze ans après l'échec du référendum de 1980 sur la souveraineté

du Québec, le rideau s'est levé hier au Grand-Théâtre de Québec sur la reprise d'un processus de consultation qui devrait aboutir soit à l'émancipation de la province francophone, soit à son maintien dans le Canada. Le Premier ministre du Québec, Jacques Parizeau annoncera aujourd'hui la formulation précise de la question qui sera posée par référendum aux indépQuébécois, le 30 octobre ou le 13 novembre.

Pour dédramatiser la prise de décision, ce sont le chanteur Gilles Vigneault, la romancière Marie Laberge, un sociologue et deux constitutionnalistes qui sont montés hier sur les planches pour présenter le préambule du projet de loi constitutive d'un Québec souverain, un préambule qui intègre l'obligation pour le gouvernement québécois de proposer au Canada ­en cas de victoire des souverainistes­ «un traité sur un nouveau partenariat économique et politique».

Cette dernière contrainte découle d'une entente intervenue en juin entre le parti québécois de Jacques Parizeau (au pouvoir à Québec), le Bloc québécois de Lucien Bouchard (opposition québécoise à la chambre des communes à Ottawa) et l'Action démocratique de Mario Dumont qui draine des transfuges libéraux et représente 10% de l'électorat québécois.

Face à une population partagée (tenants et opposants de la souveraineté sont, selon les sondages, au coude à coude), le gouvernement de Jacques Parizeau tient de toute évidence à rassurer. Car, pour une majorité de