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Libération

Les Catalans veulent traîner Felipe devant les urnesConvergencia i Unio ne votera pas le budget 1996.

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publié le 13 septembre 1995 à 8h24

Madrid, de notre correspondant

Les ex-alliés des socialistes espagnols, les nationalistes catalans de Convergencia i Unio (CiU) tentent de forcer la main à Felipe Gonzalez pour qu'il convoque des élections anticipées le plus rapidement possible. Ils ont annoncé hier qu'ils rejetteraient le projet de budget 1996 qui doit être présenté avant la fin du mois. C'est un pas de plus vers l'instabilité parlementaire pour les socialistes, qui n'ont qu'une majorité relative à la chambre des députés, et qui gouvernaient depuis 1993 avec l'appui de CiU.

Jordi Pujol, le leader catalan, avait averti samedi, que gouverner en minorité pourrait être «un calvaire» pour Felipe Gonzalez. CiU estime désormais que le gouvernement «n'a cessé de perdre en crédibilité ces derniers mois» et que «cette dégradation menace la reprise économique et l'exercice de la présidence de l'Union européenne». Plus prosaïquement, Jordi Pujol craint que son électorat ne lui fasse payer son alliance avec les socialistes lors des prochaines élections au Parlement autonome de Catalogne, qu'il doit convoquer dans les mois qui viennent. Aux municipales de mai dernier, les nationalistes catalans avaient reculé dans leur région.

Le scandale du GAL ­le Groupe antiterroriste de libération­, les menaces d'inculpation qui pèsent depuis le Tribunal suprême sur l'ancien ministre de l'Intérieur, José Barrionuvo ainsi que sur Felipe Gonzalez , ont accéléré la rupture. Le président du gouvernement refuse de céder à la pression: les é