Pékin
de notre correspondante Dernière ligne droite pour les délégués des 181 pays qui participent au Caire à la Conférence mondiale sur les femmes: c'est demain qu'ils doivent approuver en séance plénière la plateforme d'action et la déclaration destinées à indiquer aux gouvernements la voie à suivre en matière de droits des femmes pour les dix fillans à venir. Les discussions sont encore âpres, notamment les droits sexuels des femmes, mais des accords sont intervenus en début de semaine, sur l'héritage des femmes ou sur la protection des droits des petites filles.
Ce chapitre est l'un des éléments les plus nouveaux de cette conférence. C'est en effet sous la pression des pays africains qu'un chapitre spécial consacré aux «fillettes» a été ajouté au mois de mars au texte en cours de discussion. Au Caire, 84 déléguées âgées de moins de 25 ans ont d'ailleurs participé aux travaux. «Si l'on veut s'occuper de l'émancipation des femmes, il faut commencer au berceau en leur fournissant des conditions égales de nutrition, d'éducation et de protection de la santé», explique Thérèse Gastaut, porte-parole du secrétariat général des Nations unies. Une évidence, qui pourtant est loin de correspondre aux réalités. Les conditions de vie des «petites filles» (de la naissance à la majorité) sont considérées «inégales» par rapport aux «petits garçons» dans cinq secteurs clés: l'alimentation en bas âge, la santé, l'éducation, la violence domestique et l'emploi.
Les avortements clandestins réal