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Libération

Le parti d'Aristide assuré de la majorité au Parlement haïtien

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publié le 19 septembre 1995 à 8h10

Le deuxième tour des législatives en Haïti s'est déroulé dimanche

dans le calme le plus complet et dans de bonnes conditions de régularité. A l'issue du scrutin, le premier organisé dans le pays depuis l'intervention militaire américaine du 19 septembre 1994 pour restaurer dans ses fonctions le président Jean-Bertrand Aristide, son parti, la «plate-forme Lavalas», est assuré de détenir une majorité écrasante dans les deux chambres du Parlement. Il devrait emporter la plupart des huit sièges de sénateurs et des cinquante-cinq sièges de députés restant à pourvoir (les résultats ne seront publiés qu'à la fin du mois).

L'élection a toutefois montré les limites du processus d'instauration de la démocratie dans la petite République caraïbe. La participation, d'à peine 50% au premier tour, n'a pas dépassé 10% à 30% dimanche selon les circonscriptions. L'ensemble des partis, à l'exception de la plate-forme Lavalas, avaient par ailleurs boycotté le scrutin, après avoir en vain réclamé l'annulation du premier tour, marqué par des irrégularités massives, des fraudes multiples et une propagande à sens unique des médias d'Etat en faveur de Lavalas.

La communauté internationale n'en considère pas moins ces législatives comme une étape positive. La prochaine devrait être la présidentielle prévue en décembre. Les partisans d'Aristide, qui s'est engagé à s'effacer comme l'exige la Constitution, veulent toutefois qu'il prolonge son mandat des trois ans passés en exil après le putsch de septembr